ArcelorMittal : aucun repreneur à ce jour pour le site de Gandrange
Aucun repreneur ne s'est manifesté à ce jour pour la reprendre l'aciérie ArcelorMittal à Gandrange (Moselle), où 595 emplois sont menacés, a indiqué mardi à Metz le directeur d'ArcelorMittal France Daniel Soury-Lavergne.
"On n'a pas d'éléments permettant de dire qu'il y a un repreneur. S'il y en a un, qu'il se dévoile", a déclaré M. Soury-Lavergne à l'issue d'une réunion à la préfecture de Moselle, à laquelle participaient également les représentants syndicaux.
Début mars, le ministère des Finances et de l'Economie avait confirmé, sans autre précision, que des entreprises avaient manifesté leur "intérêt" pour une éventuelle reprise du site, alors qu'ArcelorMittal n'a jamais dit qu'il était à vendre.
"Une demi-douzaine de repreneurs potentiels se sont déjà manifestés", avait alors déclaré Alain Grenaut, ex-directeur de l'usine et président du comité de défense de l'aciérie, alors que la CFDT avançait les noms d'Ascométal (filiale de l'Italien Lucchini appartenant au Russe Severstal), (l'Indien) Tata Steel ou (l'Allemand) Saarstahl.
Daniel Soury-Lavergne a refusé mardi de commenter le contre-projet au plan de restructuration, présenté le 13 mars par la CFDT, réservant sa réponse au prochain comité d'entreprise le 4 avril.
"La direction reconnaît qu'elle a failli dans sa mission de formation (l'un des griefs de la CFDT, NDLR). Peut-être reconnaîtra-t-elle qu'elle a failli dans sa stratégie et aura-t-elle l'honnêteté d'investir ?", s'est interrogé au terme de la réunion en préfecture Edouard Martin, élu CFDT d'ArcelorMittal.
La CFDT propose d'investir 40 à 50 millions d'euros pour assurer le maintien du site, quand 70 millions seront nécessaires pour le fermer, a précisé M. Martin.